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Publié par Eric Raissac

Voilà une question pertinente que devrait se poser tout pilote fraîchement licencié, qui n’a que 200 heures de vol et aucune expérience de travail en aéronautique.

Comme dit la vielle maxime « il n’y a pas de sot métier » ce qui sous-entend que celui qui pense qu’en exerçant un autre métier que celui pour lequel il a été formé est une perte de temps, se trompe lourdement.

Prenons quelques exemples, la plupart des avocats ont commencé leur carrière comme assistant, greffier, conseiller juridique et parfois même comme secrétaire juridique préparant les dossiers de l’avocat en titre.

Beaucoup de médecins sortants de l’école passent par les urgences et n’occupent pas tout de suite les fonctions de médecin.

Dans l’Ouest Canadien il y a des compagnies ou pour pouvoir travailler comme pilote vous devez passer par le travail de rampe dans les pires conditions, ce qui permet aux dirigeants de voir comment le nouveau s’intègre dans la compagnie et son environnement, quelle est son attitude et pour le candidat c’est aussi une façon de découvrir la culture de l’entreprise et de connaître tous les rouages.

Pour un instructeur de vol fraîchement qualifié, faire du travail de rampe ou répartiteur est aussi une belle façon de s’intégrer dans l’équipe, de se faire connaître des élèves et des futurs élèves, de s’entraîner à enseigner. Quand on répond au téléphone ou au comptoir à toutes les questions que se pose un futur élève, voilà une belle opportunité de s’entraîner à faire passer le message. Cela oblige le répartiteur à bien connaître les exigences pour accéder à un permis, une licence, matière qu’un instructeur doit maîtriser.

Un pilote licencié qui fait de la rampe ou de la répartition est lui aussi en contact direct avec les usagers, les pilotes locataires, les passagers pour un tour d’avion, quelle belle façon de démontrer son professionnalisme et de croiser son futur employeur.

Un pilote qui travaille au service de carburant sur un aéroport est en contact direct avec les autres pilotes et peut aller chercher de l’information privilégiée sur les différentes compagnies, se faire connaître auprès de leur chef pilote et pouvoir même faire appuyer sa demande s’il sympathise avec les bonnes personnes…

Celui qui fait un travail de déglaçage des avions l’hiver et les patrouilles de surveillance des incendies de forêts l’été est aussi une bonne façon de s’intégrer dans le milieu aéronautique.

Voyez-vous, il y a différentes façons de pénétrer le marché du travail en aviation.

Je reconnais que cela dépend de l’âge, de vos besoins de subsistance, si vous avez une famille, des dettes, des obligations, bref chacun doit trouver son chemin.

Comme disait le vieux dicton « Tous les chemins mène à Rome »

Mais penser qu’en sortant de l’école, vous allez trouver un poste de copilote dans une compagnie aérienne, vous allez au-devant de grande déception, à moins que vous n’ayez des contacts privilégiés, mais n’oubliez pas, malgré tout, qu’il faut un minimum de 250 heures de vol pour être en mesure de passer l’examen IATRA qui permet de devenir copilote.

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