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Publié par Eric Raissac

Quelles sont les options pour augmenter son expérience de vol ?

Il y a plusieurs options, toutes ne permettent pas d’avancer aussi vite qu’on le souhaite mais tout dépend de votre capacité à patienter pour avoir mieux ou pour développer des contacts qui vous permettront d’atteindre vos objectifs.

Il ne faut pas oublier que lorsque vous aurez fini votre formation, la plupart d’entre vous auront à peine plus que 200 heures de vol, or pour travailler comme copilote en compagnie, il faut un minimum de 1 000 heures de vol.

Nous avons donc un trou de 800 heures à combler et pour cela il vous faut trouver au début de petits jobs sur monomoteur et les plus chanceux sur petit multimoteur.

Quel que soit le métier, on ne vous donne pas d’entrée les places de choix, vous devez faire vos preuves dans des postes subalternes avant d’espérer atteindre les sommets.

Avez-vous déjà vu un jeune avocat fraîchement diplômé plaider une cause de plusieurs millions de dollars, il y a de forte chance que son rôle se limite à rechercher les indices dans les poubelles et à monter le dossier pour l’avocat qui plaidera la cause, alors il en est de même pour les pilotes.

On a jamais vu un jeune pilote, sortant du cours, décrocher un poste de copilote sur Boeing 777 et je dois vous avouer que le sachant, j’hésiterais à monter dans l’avion comme passager, à moins que le commandant de bord soit vraiment très expérimenté…

Vous comprenez qu’il n’y a pas trente-six solutions pour atteindre votre but, il vous faut monter vos heures de vols et les façons les plus populaires sont :

  • Largueur de parachutistes ;
  • Surveillance des feux de forêt ;
  • Instructeur de vol ;
  • Photo aérienne ;
  • Recherche minière ;…

Laquelle choisir ? Très bonne question…

La réponse dépend de vous et de vous seul, que voulez-vous faire exactement ? Comment voulez-vous le faire ? Et quels sont les sacrifices que vous êtes prêt à accepter pour y arriver ?

Avant d’aller plus loin, il vous faut savoir que pour être copilote vous devez avoir 250 heures de vol et avoir passé un examen théorique (IATRA), de plus pour chaque emploi de pilote ou dans chaque compagnie, il y a une ou des formations obligatoires, payantes ou non payantes.

Par exemple, pour faire du largage de parachutistes, suivant le type d’aéronef, les assureurs peuvent exiger une expérience minimale de 5, voir 10 ou 15 heures sur le type et dans la plupart des cas, vous devez vous payer ces heures ;

  • Le largage de parachutiste vous permet d’accumuler environ 300 heures de vol en une saison ;

Pour faire les patrouilles de surveillance des feux de forêts, le service aérien gouvernemental exige un minimum de 10 heures sur type, que vous devez vous payer chez l’opérateur ;

  • La surveillance des feux de forêt vous permet d’accumuler environ 100 à 150 heures en un été ;

Pour faire instructeur de vol, vous devez payer la qualification, 30 heures de formation, dont, un examen théorique et un test en vol.

  • Instructeur de vol peut vous permettre d’atteindre 400 à 500 heures en un an.

Vous allez penser qu’instructeur est la meilleure solution, sachez que pour effectuer la formation, non seulement il faut la financer mais cela prend du temps, il faut compter environ six mois avant de passer le test en vol, alors que pour le largage ou les patrouilles tout peut être bouclé en deux ou trois semaines.

De plus, pour faire instructeur il faut être motivé pour l’enseignement, il faut avoir envie de partager sa passion, il faut accepter de passer la plupart du temps à superviser l’élève en vol et il faut être disponible pour ses élèves, il peut arriver parfois d’avoir un vol tôt le matin et un vol tard le soir, ce qui fait partie des inconvénients à accepter.

Le travail d’instructeur demande à se cultiver en permanence, à renforcer ses connaissances, développe la confiance en soi et prépare au travail en équipage.

Le largage de parachutiste est très demandant, car il exige de monter et de descendre à chaque vol et dans un minimum de temps, les parachutistes sont aussi très exigeants sur la précision du point de largage, mais c’est un travail qui développe les habiletés au pilotage.

La patrouille de surveillance est le travail le plus régulier, il consiste à survoler une région boisée très précise sur les trajectoires très précise à l’aide d’un GPS, cela demande au pilote d’estimer correctement les conditions météo étant donné qu’il est seul, dans une région inhospitalière et que celles-ci peuvent changer rapidement.

Comme vous pouvez le constater, il est important de bien réfléchir à ce que vous voulez faire à court, à moyen et à long terme.

Mais n’oubliez jamais qu’il n’y a pas qu’une seule voie possible et que vous pouvez toujours changer d’orientation en cours de route en fonction des opportunités, des rencontres et de votre progression.

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